LE VENT NOUS POUSSE

Le vent nous pousse comme de la mousse
Le long des joues de la peau douce des mamans
Et légers nous flottons dans l’air
Avec l’air de ne pas avoir l’air heureux
Le vent nous pousse comme de la mousse
À peine on a sucé son pouce qu’on est grand
Et debout nous battons dans l’air
Des fantômes des hommes de guerre furieux

Mais toi, si tu veux, si tu m’aimes
Si tu veux de moi
Ne m’impose pas
De faire la route entre tes pas
Et si tu me quittes, si tu pars
Je n’en mourrai pas
Sauf que si tu pars
Je pars avec toi

Le vent nous pousse comme de la mousse
Le long des joues de la peau douce des mamans
Et légers nous flottons dans l’air
Avec l’air de ne pas avoir l’air heureux
Le vent ne fait jamais de promesse
De tenir bon d’avoir l’adresse
D’esquiver tous les mauvais coups
Des grands menteurs des gros jaloux

Mais toi, si tu veux, si tu m’aimes
Si tu veux de moi
Ne m’impose pas
De faire la route entre tes pas
Et si tu me quittes, si tu pars
Je n’en mourrai pas
Sauf que si tu pars
Je pars avec toi

Le vent nous pousse sur la planète
Il fait de nous des drôles de bêtes
Qui s’enchevêtrent et puis s’épuisent
Dans des questions et des surprises

Le vent nous pousse comme de la mousse
Le long des filles qui rient en douce c’est énervant
Et légers nous flottons dans l’air
Avec l’air de ne pas avoir l’air innocent
Puis on esquisse, une main qui glisse
Un ralenti sur une cuisse en tremblant
Et légers sur un lit on visse
Nos deux corps dans la nuit complice jusqu’à quand ?

Mais toi, si tu veux, si tu m’aimes
Si tu veux de moi
Ne m’impose pas
De faire la route entre tes pas
Et si tu me quittes, si tu pars
Je n’en mourrai pas
Sauf que si tu pars
Y’a plus rien à boire